Avant d’entreprendre tous travaux électriques, qu’il s’agisse tout simplement de remplacer une prise de courant ou de rénover totalement une installation, il est indispensable de se renseigner sur les réglementations en vigueur. Les normes en vigueur vous aideront à planifier efficacement vos travaux et vous permettront d’être indemnisé par votre assurance en cas de sinistre.

La norme NF C 15-100

A compter de 2015 pour la France, la norme NF C 15-100 détermine la réglementation pour la conception et la réalisation d’une installation électrique basse tension, autrement dit pour les habitations privées. La norme définit les obligations à respecter tant dans la réalisation des courants forts (alimentation électrique des équipements) mais également dans la réalisation des courants faibles (téléphone, internet, TNT, satellite et réseau câblé).

La norme NF C 15-100 fait l’objet d’une mise à jour constante pour tenir compte de l’évolution des techniques et des technologies ainsi que celle des installations électriques en termes de sécurité. Cette norme est en grande partie alignée sur la norme européenne HD 384 du CENELEC (Comité Européen de Normalisation en Electronique et en Electrotechnique).

Récemment, le décret du 3 août 2016 a modifié la norme NF C 15-100 pour alléger le cahier des charges. Ainsi, deux nouveaux chapitres sont apparus : les titres 10 et 11 portant sur les locaux d’habitation et les parties communes. En supprimant le volume 3, la norme a révisé les volumes relatifs à l’installation des équipements électriques dans les salles d’eau avec baignoire et douche. Ces nouvelles prescriptions relatives à la salle de bains rendent possible une simplification des installations, sans compromettre la sécurité des personnes et de la propriété.

Cette nouvelle version de la norme prévoit en outre un équipement électrique minimum par pièce (prises, éclairage…) et spécifie les modifications suivantes.

Pour les prises de courant

Dans les nouvelles constructions, il est interdit d’utiliser des fixations à griffes dans les boîtes d’encastrement pour tous les appareils, dans le but de renforcer la sécurité et la longévité de l’installation.

Lors de la rénovation, il est permis, lorsque les boîtes existantes ne peuvent pas être changées, d’utiliser exceptionnellement des appareils de commutation avec un système de fixation à griffes. Ce type de montage est accepté sous réserve qu’en service, le système de fixation ne puisse se détacher de son support et ne permette pas l’accès aux conducteurs ou aux câbles d’alimentation.

Pour l’éclairage

La norme a également modifié les critères d’utilisation des boîtiers DCL (Lighting Connection Device).

Dans le logement, tout conduit encastré ou affleurant alimentant un point lumineux doit être terminé par une boîte de jonction de luminaires munie d’un socle DCL.

Exceptionnellement, le point lumineux peut être raccordé directement selon les cas suivants :

  • Lorsqu’il apparaît impossible de réaliser l’intégration ou l’ajout d’une boîte de connexion de luminaires dans le support (dalle de béton, plancher d’acier, etc.).
  • Lorsque l’alimentation terminale à raccorder au luminaire est visible (applique de salle de bains fournie sous la moulure).
  • Lorsque le luminaire possède une boîte de dérivation propre (projecteur encastré avec sa propre boîte de dérivation).
  • Lorsque la surface d’appui et/ou le dispositif de fixation d’un luminaire en saillie présente un diamètre plus petit que celui d’une boîte luminaires.

À l’extérieur du logement, tout circuit alimentant un point lumineux doit se terminer :

  • Dans une boîte de connexion pour un luminaire équipé d’un DCL
  • Dans une boîte de dérivation étanche
  • Dans un luminaire pourvu d’un système de connexion
  • Sur une douille libre pour le test de fonctionnement de l’installation électrique

Quoi qu’il en soit, le matériel doit avoir un indice de protection (IP) correspondant à son emplacement.